Ce matin, on prépare des raviolis de tête de chèvre avant de quitter la grande famille nomade. On quitte également le désert de sable, mais pas sans un dernier arrêt au milieu des dunes. Puis cap sur les falaises rouges et la vallée des dinosaures. De là, on rejoint notre nouvelle yourte à pied en faisant face au vent dans un paysage tout droit sorti de Mars! Le soir, on fête l’anniversaire de Thibault et le choeur de bons buveurs chantera jusqu’au milieu de la nuit!

Toutes les conditions sont réunies pour que la famille d’accueil décide d’abattre l’une de ses chèvres. C’est propre: une incision dans l’abdomen et un bras qui plonge à la recherche du coeur pour sectionner l’aorte. La bête ne s’en rend pas compte lorsque son corps se retrouve sans âme. Puis, l’animal se fait dépecer. Une fois les entrailles séparées, le sang est récupéré à l’aide d’un bol. Les hommes finissent de découper la carcasse pendant que les femmes nettoient les abats. Peu après, on monte sur nos chameaux le temps d’un tour. Le soir, on se réunit tous pour un festin cuit à la pierre chaude et on s’endormira bercés par le son de la tête qui cuira toute la nuit. 😯

On traverse l’Altaï et nous voilà aux portes du désert de Gobi! A peine arrivé, on commence par gravir la plus haute dune, d’où on écoute le chant du vent. Après quoi on rejoint un camp de chameaux pour la nuit.

Moments forts de la journée: une douche suivie de la visite du canyon glacé. La nuit commence à tomber quand notre chauffeur nous dépose à l’entrée du canyon pour une promenade rafraîchissante. On y croise un Brésilien écrivain du voyage. Puis, on s’installe dans notre yourte préchauffée pour l’apéro.

Réveil difficile: le poêle n’a pas été réalimenté en bouse et la température a dramatiquement chuté au milieu de la nuit. On désigne Thibault comme dieu du « poil » pour assurer nos futures nuits. Puis, on aide notre guide à préparer des… empanadas. « Dumplings » qu’on nous corrige. Pourtant la recette est la même mis à part le mouton. On quitte le campement vers 11h pour aller visiter les stuppa blanches: falaises aux couleurs étonnantes, vestiges d’une ancienne mer. Après quoi, on rejoint notre deuxième famille nomade.

Le van tout-terrain klaxonne devant l’auberge au moment des derniers préparatifs de l’équipe franco-suisse. Après un petit briefing, notre chauffeur Gamba met les gaz en direction du sud. Les districts périphériques de la capitale disparaissent dans le rétroviseur laissant place à la steppe. 5h plus tard, on s’arrête chez notre première famille nomade ayant établi leur campement au milieu d’une formation rocheuse. Décor surréaliste. On découvre la vie en yourte et ses règles hospitalières.

On se décide finalement pour un tour de 9 jours, traversant le désert de Gobi et longeant l’Altaï, départ demain. En attendant, on se rend une seconde fois à l’ambassade russe. On nous confirme qu’il nous est impossible de demander un visa touriste. On passe tout de même faire coucou à l’ambassade Suisse dans l’espoir d’obtenir un peu d’aide, mais en vain. Reste la solution du visa de transit pour une durée de dix jours, mais ce ne sera pas avant notre retour. Toute l’équipe se réunit autour d’un repas préparé par le chef Dorien: boulette de cheval, sauce moutarde et cacahuètes!