Antoine: Les jours suivants, je fonce aux ambassades pour faire un peu de paperasse et récupérer mon visa pour la Chine, après leur avoir rendu un mémoire bilingue illustré, de 57 pages. A la première tentative et après 3h d’attente, je me fais hurler dessus par une des femmes au guichet me demandant mon contrat de travail, un acte de naissance et un relevé bancaire officiel.. pris de panique et ayant envie de lui montrer que je ne veux pas m’installer en Chine, je lui réponds le seul truc qui me vient en mandarin: « J’adore les raviolis!!!! » et je pars.. un peu frustré quand même. Bref, la deuxième tentative sera la bonne. Puis je reprends un semblant de vie chez Richard pour quelque temps: boxe thai, famille, visite, séries, massages et.. nouvelle garde-robe! Je ressors de Bangkok como nuevo et listo para zhongguo! Hao bu hao?!

Antoine: Après une petite nuit récupératrice, on prend un transport pour Chiang Mai. On tournera un peu pour trouver une petite auberge pour notre budget, puis on louera un scooter pour visiter la vieille ville, son marché de nuit et organiser le départ pour le Laos. Ce qui veut dire.. encore du buus!

Antoine: La journée débute avec un petit dej copieux, que l’on fera traîner jusque vers midi, heure marcant la fin de l’aventure thailandaise pour mes nouveaux compagnons. Après une petite sieste, je saute sur une moto-taxi pour sonder les environs et finirai au temple du tigre. 1256 marches plus haut et en nage, j’atteins le sommet d’une falaise surplombant la région de Krabi. Il s’ agit d’un important lieu de culte bouddhiste respirant la sérénité, où je ferai la connaissance de Flor, une Argentine en tour du monde. Une histoire en amenant une autre, on ne verra pas le temps passer.. mais le dernier bus, oui!!

Martin: Penang: capitale culinaire de Malaisie m’a-t-on dit. Ça tombe bien, j’avais un petit creux! Et en plus c’est Ramadan. Entre trois plats d’Inde, de Chine et de Malaisie, j’arpente en vélo les belles ruelles de la ville tout en contemplant le street art omniprésent. On est bien. J’écoute un jeune rockeur malais en plein « Should I stay or should I go ». Ça me trotte l’esprit. Mais l’Indonésie m’appelle et je décolle dans quelques heures. Une dernière assiette et c’est parti. Puis j’atterris à Sumatra où un trek de deux jours en compagnie d’orang-outan m’attend. Bagus Bagus!!!

Antoine: Les relations humaines font partie intégrante du voyage. Parfois, les bouts de route convergent et il y a match. Parfois, les principes fondamentaux divergent et rendent la navigation incertaine. Dans mon cas, il me faudra un peu de temps pour faire la part des choses. En attendant, je décide de continuer l’aventure en solo et me dirige vers Krabi pour ces trois prochains jours, où je partagerai le reste de la journée avec deux Savoyards et une Belge autour du marché de nuit. Après quelques bières, un bout de durian et une dernière cigarette (demain, j’arrête ;)) je pars me reposer, épuisé. Mañana será otro día!

Martin: Ce fut bref. Le temps d’une soirée vécue en caméra lente et d’un déjeuner pris peu avant nos départs. Antoine et Naty embarquent pour Koh Lanta. Alisson et Cha restent sur l’île, et je grimpe dans le dernier ferry pour Phuket. On aura compté. On se sera plus dit au revoir que revu, gloups. Le bateau accomplit son trajet et moi j’ai toujours la tête dans les nuages. La nuit tombe sur Phuket et, où je suis, il n’y a rien, sauf quelques taxis assoiffés de touristes. Je marche vers le centre en faisant une halte dans une épicerie quand soudain un Thaïlandais me parle en espagnol. Choc. Il s’appelle Wut alias Mateo, surnom qu’il hérita de son année à Mexico. Je lui explique que je partirais sans voir la ville, car demain j’ai un vol le matin. Hors de question qu’il me dit. S’en suivent une visite express du quartier historique et un stop au marché nocturne pour un dernier Tom Yum (son plat préféré). Puis il me dépose à l’aéroport, où une nuit de sommeil sommaire m’attend. Aujourd’hui, je décolle avec un sourire pour ce beau pays où il fait très chaud, mais où les bonnes surprises rafraîchissent jusqu’au bout. Next: Penang en Malaisie.

Martin: La fraîcheur de l’aube me pousse hors de ma banquette supérieure. Je me réchauffe en sirotant une soupe de riz dans le compartiment restaurant. Le soleil se lève sur fond sonore d’une chanson thaïlandaise à la sauce Scorpion. Après 1500km de train, l’instant est épique! Allez, plus qu’une centaine de plus qui prendront la journée et, enfin, «Bonsoir c’t’équipe!»